La distruzione agricola operata dalla Monsanto

22 Mag

l’équipe d’Avaaz  [Documenti]

20120630_distruzione_oasi_poggettoChères amies, chers amis,

Une immense multinationale fait progressivement main basse sur nos réserves alimentaires mondiales. Elle empoisonne la vie politique et met en danger notre avenir nutritionnel à tous. Pour l’arrêter, nous devons révéler la vraie nature de Monsanto et mettre fin à sa mainmise sur la planète.

Monsanto, le géant de la chimie qui a offert au monde des poisons tels que l’agent orange et le DDT, possède un business plan très perfectionné. Première étape: développer des pesticides et des semences génétiquement modifiées pour leur résister, les breveter, interdire aux agriculteurs de les replanter d’une année sur l’autre et traîner en justice ceux qui bravent l’interdiction. Seconde étape: dépenser des millions de dollars en lobbying politique, financer des campagnes électorales, placer d’anciens gros bonnets de Monsanto à des postes de la haute fonction publique et, grâce à eux, assouplir les réglementations pour distribuer les produits Monsanto sur tous les marchés.

Tant que la législation américaine autorisera les grandes sociétés à flamber des sommes infinies pour influencer les décisions politiques, celles-ci pourront s’offrir toutes les lois qu’elles souhaitent. L’an dernier, Monsanto et d’autres géants des biotechnologies ont dépensé la somme monstre de 45 millions de dollars pour enterrer une loi prévoyant de labelliser les produits génétiquement modifiés en Californie, et ce malgré le fait que 82 % des Américains souhaitent savoir s’ils achètent des OGM. Et ce mois-ci, l’entreprise a imposé le «Monsanto Protection Act», une loi qui empêche les tribunaux de prononcer une interdiction de culture, même s’ils sont soutenus par le gouvernement. Le pouvoir de Monsanto aux États-Unis représente un tremplin pour sa domination sur le monde. Mais de nombreux militants et des agriculteurs européens, brésiliens, indiens et canadiens résistent et pourraient gagner leur combat.

Monsanto constitue le moteur de l’industrialisation galopante de l’agriculture. Il piétine les petits exploitants au moment même où les vastes fermes en monoculture épuisent les sols, diminuent la diversité génétique et créent une dépendance aux engrais, pesticides et autres produits chimiques. Ironie du sort, nous ne savons même pas si la destruction d’une agriculture naturelle et durable a permis une augmentation des rendements alimentaires. Une seule chose est sûre: les grandes entreprises d’agrochimie ont prospéré. Nos responsables politiques devraient s’interposer, mais ils doivent affronter le lobbying effréné de Monsanto.

Le quasi-monopole de Monsanto est sidérant: l’entreprise possède aujourd’hui les brevets de 96% des semences génétiquement modifiées plantées aux États-Unis. Et malgré les sérieuses inquiétudes en matière de santé publique et de sécurité environnementale, ces mêmes brevets interdisent aux scientifiques et agriculteurs de tester les semences! Néanmoins, quelques pays ont banni ou restreignent les produits Monsanto.

Monsanto affirme que ses produits restent les moins chers, mais les agriculteurs se retrouvent souvent à signer des contrats de plusieurs années; par la suite, le prix des semences, qu’ils doivent racheter chaque saison, augmente et ils doivent utiliser plus d’herbicides pour se protéger des mauvaises herbes devenues ultrarésistantes. En Inde, la situation est si grave qu’une zone de culture du coton a même gagné le triste surnom de « région du suicide »; là-bas, des dizaines de milliers de fermiers pauvres se sont suicidés pour échapper à leurs dettes.

Mais agriculteurs et scientifiques se rebellent, et ils sont sur la voie de la victoire. En Inde, un groupe a gagné trois procès sur les brevets contre de grandes entreprises. Au Brésil, cinq millions d’agriculteurs ont accusé Monsanto de ponctionner des redevances injustifiées. Ils ont obtenu des réparations d’un montant de 2 milliards de dollars! La communauté scientifique fait campagne pour un modèle agricole plus durable et la semaine dernière, 1,5 million de membres ont rejoint le combat contre le brevetage des semences conventionnelles à l’échelle de l’Union européenne.

Le temps nous est compté. Alors que nous devons faire face à des crises environnementales, climatiques et alimentaires, nous avons besoin de l’agriculture et de l’innovation. Mais pour cela, la diversité des agriculteurs et les scientifiques qui savent ce qui fonctionne le mieux selon les écosystèmes sont plus efficaces qu’un immense bloc monolithique attiré par le profit et le contrôle de l’avenir alimentaire de notre planète.

Ce Goliath devient chaque jour un peu plus puissant. Mais si notre communauté forte de 21 millions de membres reste unie, nous avons une chance de le vaincre. Les membres d’Avaaz s’opposent depuis longtemps aux intimidations des grandes entreprises. Aujourd’hui, il est temps pour nous de passer à la vitesse supérieure pour préserver les décisions politiques des intérêts particuliers, protéger notre alimentation et obtenir la justice pour les agriculteurs.

Avec espoir et détermination,

Alice, Oli, Joseph, Ricken, Pascal, Chris, Michelle, Emily et toute l’équipe d’Avaaz* (23/4/2013)

* Avaaz è un’associazione impegnata in molte battaglie di giustizia nel mondo. Essa raccoglie via e-mail decine di milioni di adesioni. Per ricevere le sue lettere basta chiederlo a avaaz@avaaz.org

22 maggio 2014

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